Cher 1/3,
En ces moments pénibles, je tiens à te présenter mes bien sincères condoléances, et à t'assurer de ma profonde compassion, mêlée d'une chaleureuse sympathie.

Une grande tristesse m'envahit le cur à l'idée que, pour garder un élémentaire confort, ton regard se tourne désormais vers la confédération helvétique. Vais-je perdre un ami ? Une stupeur douloureuse me fais monter des larmes. Mais tu as raison. Qui sait quelles nuits de sabbat, animées par d'échevelés sans-grade, faux travailleurs au regard fou, tout vêtus de rose, pourraient s'abattre sur le pays de France. Vaticinons : la guillotine sort de l'ombre, tirée par de cachectiques assistés, les masses laborieuses la dressent capiteusement sur une quelconque « Place du Peuple », le Saint-Jo coule à flots
Lucifer t'invite à monter sur lestrade. Quelques billets de 300 euros tombent encore de ta poche et vont se perdre sur des pavés déjà rouges, ta Rollex vient de s'arrêter, ton sandwich aux truffes a du mal à passer
trop tard !
Mais non, ce cauchemar serait trop injuste
Pars pendant qu'il est encore temps ! Rejoins vite la filière de Pélussin, et contacte de ma part un certain « El Pequenio », il te fera passer la frontière. N'aie crainte, il a l'habitude et connait les sentes salvatrices. Adieu ami cher à mon cur.

Afin de soutenir notre ami qui va se perdre dans un inexorable flux migratoire, je vous invite à donner ne serait-ce qu'une queue de langouste, quelques grammes de caviar, afin dégayer son pain Poilane
une topette d'alcool fort serait la bienvenue ! Merci à tous.